J'ai envie de mordre ...

Les pro-CPE : ils m'énervent ces connards qui simplifient le combat anti-cpe ; dire que manifester contre le CPE, c'est manifester pour le chomâge est complétement stupide, tout comme dire que le CPE est une mesure anti-chomâge d'ailleurs (à ce moments-là pourquoi ne pas supprimer le SMIC : ça aussi ça créera des emploi ...).

Les antis-CPE : ils me gonflent à agiter le spectre d'un licenciement sans motif : la loi est la loi, et si le motif n'a plus à être motivé, il doit malgré tout rester légal et en adéquation avec le code du travail !

Les étrangers qui se permettent de dire que la France est un pays de fénéants : quel est le systéme que vous pronez ? Ah oui, un système capitaliste où ceux qui gagnent le plus en font le moins (actionnaires, préteurs sur gage, rentiers ...). Bref, les Français ne branlent rien, et les actionnaires qui touchent 15 % sont des dieux ... Effectivement, on ne vit pas dans le même monde ...

Les gens qui pensent que la presse française est de gauche : euh ... vous étiez là pour le référendum l'an dernier ? Et que signifie "être de gauche" ? Si c'est porter une écharpe rouge en guettant le résultat du CAC 40, ou fumer un havane lors d'un défilé Prada, effectivement, beaucoup de nos médias sont de gauche. Mais la gauche prolétaire, sans forcément tomber dans l'extrème-gauche, on la voit où ?

La Connex : alors eux, ils méritent le ponpon : comme les étudiants ont bloqué le tram sur Bordeaux, ils ont décidé de frapper un grand coup : ils ont refusé de mettre des bus de substitution à la place, arguant du fait que les étudiants les dégraderaient à coup sûr. Du coup, je suis arrivé avec presque deux heures de retard à mon boulot.  Peut-être que la prochaine fois, c'est moi qui bloquerait un tram rien que pour faire chier le monde ... et surtout la Connex.

Le gouvernement : oui, aprés tout, ils votent une loi obligeant le dialogue social avec les syndicat et il s'étonne de voir la mobilisation anti-CPE alors qu'ils n'ont consulté personne ; aprés cela, il vote une loi qui ne sera pas appliquée à la demande express du Président Chirac, alors même que cette demande présidentielle est elle-même illégale : y'a-t-il encore quelqu'un de suffisamment naïf pour qualifier notre pays de démocratie ? Y'a-t-il encore quelqu'un d'assez stupide pour juger que nos élites sont vraiment qualifiées ?

Comments

[Y.]

cher molotov nous sommes à peu prés d'accord.

cordialement

[molotov]

3 millions de personnes dans la rue contre le CPE quand les manifs pro-CPE ont rassemblé à peine 15 000 personnes ... Où est la fameuse majorité silencieuse d'après vous ?
Dans votre logique, il faudrait accorder plus d'importance à ceux qui se taisent qu'à ceux qui l'ouvre. A la limite, pourquoi pas ? Mais que fait-on de ces responsables politiques qui diriagent le pays et qu'on entend à longueur de journée dans les médias ? Le fait d'être entendu ne refléte finalement que le relais médiatique des propos. Si le bon sens dont vous parlez limite l'écrasante omniprésnce des politiques dans nos médias, mais ausis celle des quiqua, pourquoi pas ? Aprés tout, le prolo de base a tout autant le droit de parler au 20h que De Villepin. Et ne parlons pas de Sarkosy, qui truste tous les médias.
Je travaille en milieu universitaire (comme signalé plus haut) et vous avez raison : ceux qui le souhaitent devrait pouvoir aller en cours. MAis comment donner des cours quand les profs sont eux-aussi en grêve, quand l'organe administratif est lui-aussi en grêve, quand le président ferme la fac ? Bien sûr, c'est la faute des étudiants grévistes me direz-vous, mais sur le terrain, vous vous rendriez compte que les choses sont un poil plus complexes que ça.

Quant à savoir si la manifestation est un droit et le bloquage non, je vous rpie de rencontrer les commerçants et les habitants de centre-ville pour savoir si les manifestants ne les bloquent pas. Toute manifestation est un bloquage en soi.
Il y a une chose que notre génération a appris et que pas mal de nos ainés sous-estiment : le pouvoir des médias. Bloquer une fac est avant tout un moyen de faire parler de soi, de mobiliser l'opinion publique. Quelque part, c'est comparable à ces moines tibétains qui se sont immolès par le feu : c'est un acte qui est avant tout préjudiciable à ceux qui l'organisent. Et je trouve que cela est plutôt respectable dans la mesure où c'est à prendre comme un cri du coeur, de désespoir. Ne pas prendre la mesure de cet acte de quasi automutilation, c'est déjà refuser d'admettre la gravité de la situation.

[ju]

Où est le bon sens dans le fait de se taire quand le pouvoir en place propose une mesure qui n'en est pas une ?

[Y.]

les 3 millions de personnes représentent le chiffre (gonflé?) du nombre de manifestants.
Quant à ceux qui disent que la majorité silencieuse doit se réunir pour faire encore plus de bruits je tiens à vous dire que c'est justemment là où je veux en venir.

Il faudrait crier plus fort pour se faire entendre?

Un peu de bons sens s'il vous plait.

Il y a eu des assemblées dans les facultés je suis d'accord, le fait est qu'il y a eu aussi des pressions pour ceux qui sont contre le bloquage se taisent.
De vous qui ne cessez de dire que la majorité n'a pas tous les pouvoirs vous vous contredisez, car majorité aux AG ou pas les étudiants qui veulent aller en cours doivent en avoir le droit.

La manifestation est un droit démocratique, le bloquage non.

Cordialement

[ju]

Bien sûr,
Et puis si les 3 millions ne font partie que d'une "minorité qui fait du bruit", la soit-disante "majorité silencieuse" n'a qu'à s'organsier pour faire plus du bruit.

Les millions de gens qui se sont mibilisés, qui ont décidés ne serait-ce qu'une journée de descendre dans la rue, ne l'ont pas fait uniquement pour le CPE.

Nos politiques nous prennent pour des cons. Ils dilapident l'argent dans des conneries et voudraient faire payer la note à la jeunesse. Car évidemment avec le CPE que seraient devenus ceux qui ont entre 26 et 29 ans, en plus des autres ?

Si les blocages, les manifs et les actions organisées paraissent absurdes à la "majorité silencieuse", la classe politique doit arrêter de proposer des mesures absurdes et lancer de vraies politiques structurelles.