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Blog polémique et provocateur des doléances du XXIe siècle

14 juin 2006

"J'ai tout pour être heureux, mais pas stable"

Malgré le temps qui prête au foot, malgré une surmédiatisation qui tombe à point nommé pour nos politiques, de droite comme de gauche, j'éviterai de parler foot dans ces pages. D'une part parcequ'à part dire des choses particulièrement communes, cela ne m'inspire pas plus que ça. D'autre part parceque même les journaux qui ne rentrent pas dans l'apologie du ballon rond ne peuvent s'empêcher de l'évoquer, même en filigranne, ce qui fait aujourd'hui que même ceux qui n'aiment pas le foot et qui s'en fichent comme de leurs premières chaussettes doivent malgré tout composer avec cela.
Voilà, je voulais le dire, comme tout ceux qui ne supportent pas le ballon rond : je ne parlerai pas de foot ! ;)

Non, ce qui m'intéresse aujourd'hui, c'est ce mythe du jeune qui espère un boulot, et auquel adhère nombre d'entre nous. Franchement, qui y croit vraiment ? D'ailleurs, on peut élargir cela à toutes les classes d'âge : si on donnait le choix aux Français (et probablement que ce serait pareil ailleurs) de touchait leur salaire sans bosser, iraient-ils quand même se faire chier avec les bouchons, la productivité, les échéances et autres objectifs de vente, ou prendraient-ils leur vélo direction la plage ?
Certes, il est important d'avoir une activité sociale et valorisante. Mais dire que les jeunes, notamment en banlieue, attendent du boulot comme certains peuvent attendre l'arrivée du Christ à bord de son vaisseau intersidéral, c'est n'importe quoi. Car bon nombre de juenes travaillent, et ce n'est pas pour ça qu'ils sont heureux, qu'ils tressent des couronnes de fleurs en chantant les louanges des générations passées ou de leur patron.
Ce qu'attendent les jeunes (et la population française in extenso, même si ce sont les jeunes qui sont avant tout touchés), c'est de la stabilité. Et à l'heure actuelle, trés peu d'emplois offrent cela. Ce n'est pas pour rien que les jeunes ont cette attente, c'est avant tout parceque sans stabilité, il n'y a pas de projection dans l'avenir, pas d'investissement, ou du moins, cela est trés difficile. Or, tout laisse à croire que cette stabilité, de toute façon, les jeunes ne l'auront jamais. Entre la flexibilité, les CNE/CPE, les diminutions drastiques du nombre de fonctionnaires, les appels aux sous-traitants de la part d'entreprise semi-publiques (la SNCF ou France Telecom par exemple, qui préférent faire appel à des sous-traitants qui embaûchent les jeunes avec des contrats précaires, plutôt que de s'occuper soi-même de tâches qui devraient normalement directement leur incomber : IDTGV par exemple, où les salariés ne dépendent pas de la SNCF, et n'ont donc pas droit au régime particulier de l'entreprise), la stabilité n'est pas vraiment à l'ordre du jour.
A contrario, la plupart de nos aînés jouissent d'une stabilité à toute épreuve, et n'ont aucune envie de la partager. Le tollé de la réforme des retraites en est une bonne illustration. Et quand ils se retrouvent devant la réalité de la précarité, ils manifestent, ils gueulent, tout en oubliant rapidement que cette précarité est déjà vécue au quotidien par des milliers de personnes, principalement des jeunes.
Le travail est une chose, une bonne chose dans la mesure où il valorise l'individu, lui permet de vivre et de s'investir au sein d'une société qui place l'homme au centre de l'échéquier économique, social, politique ... bref, au sein d'une société humaniste. Or, le travail a aujourd'hui perdu la plupart de ses fonctions sociales, ne devenant finalement un prétexte pour gagner de l'argent. Attention, je ne dis pas que ça n'était pas le cas auparavant. Mais l'humanité avait réussi, à l'aide de grêves unitaires, de négociations, de prises de risques politiques à imposer l'idée que le travail devait être au service de l'homme, et non l'inverse.
Aujourd'hui, non seulement ce n'est plus le cas, mais la proportion de travailleurs pauvres explose, la précarité est omniprésente, et l'instabilité économique et sociale est devenue la norme.
Et ce sentiment d'insécurité, d'instabilité dépasse aujourd'hui les limites du professionnel. En effet, combien de personnes ayant pourtant un emploi stable ne se sentent malgré tout pas en sécurité profesionnelle ? La désillusion dans le travail est tellement grande que l'on n'arrive plus à croire dans la stabilité des autres vecteurs sociaux (politiques, assos, syndicats ...). Et paradoxalement, c'est le mileu des rentiers (actionnariat en premier lieu), donc de ceux qui en foutent le moins (ben oui, quand même) qui est porté aux nues ...

"J'ai tout pour être heureux, mais pas stable". Tekilatex, du groupe TTC, dans l'album de "L'Atelier" (repris ensuite par Fuzati dans l'album du Klub des Loosers).
Cette phrase est déjà le crédo de notre génération.

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31 mai 2006

Création d'un parti pédophile aux Pays-Bas

L'annonce de la création d'un parti pédophile aux Pays-Bas m'interpelle sérieusement. Que ce soit clairement dit : je ne suis pas un pédophile et je condamne en bloc la pédophilie.
Mais, d'un strict point de vue démocratique, pourquoi pousser des cris d'orfée à l'annonce d'un tel parti ? Aprés tout, ce genre de partis sont justement là pour tester la liberté que nous n'hésitons pas à propager dans le monde à coup de bombes et de mines antipersonnelles.
Si l'on ne peut se servir de la politique pour défendre son point de vue pour des raisons morales, qui est-on pour donner des leçons de démocratie et de civisme à des êtres humains pour qui la religion est au-dessus de tout ?
Je crois que c'est ce cynisme-là qui me fait dire que nous ne sommes plus vraiment en démocratie. Le fait que ce parti existe ne signifie pas qu'il gagnera aux élections, même si une grande partie de la population adhérait à ses idées, chose que je ne conçois évidemment pas, surtout au vu des réactions qu'évoque l'article. Je veux dire : on est tous d'accord aujourd'hui pour considérer que l'écologie est quelque chose dont il faut tenir compte, et pourtant, ce n'est pas pour ça que les Verts gagnent les élections !
Le fait qu'un tel parti puisse ne pas être créer, alors même que l'on tolère les partis d'extrème-droite, néo-nazis et autres pourritures, est à mon sens extrèmement révélateur sur le racisme ambiant et sur la dictature des émotions qui asphyxie nos démocraties.

Enfin, d'un point de vue strictement libertaire et démocratique, je trouve intolérable que l'on interdise à quiconque de penser ce qu'il a envie, et qu'on l'empêche de défendre ses opinions à travers les instances légales propres à chaque pays.
Car c'est pousser ces personnes vers la clandestinité.
Car interdire un parti pour des raisons morales, aussi défendables et partagées soient-elles, c'est la définition même d'une dictature.

30 mai 2006

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24 mai 2006

Connaître l'éligibilité d'une ligne à l'ADSL lors d'un déménagement

Quelque chose de très terre-à-terre aujourd'hui : il me paraît invraisemblable de ne pas savoir si un logement est éligible ou non à l'ADSL avant de le louer !
En effet, l'agence renvoit vers France Telecom, FT renvoit vers l'ART, et l'ART renvoit vers Bruxelles, "qui n'a pas assigné l'ADSL comme faisant partie des besoins publics".
En fait, tant que l'on ne loue pas un logement, on ne peut pas avoir de ligne. Et tant qu'on a pas de ligne, on ne peut jamais être sûr d'avoir l'ADSL.
Alors oui, il y a l'astuce de demander à un voisin son numéro de téléphone pour voir si lui-même est éligible. C'est ce que m'ont conseillé l'agence, France Telecom, l'Art et même la mairie. Or, j'ai l'impression que personne ne prend conscience qu'il est difficile de contacter des voisins quand on est à 500km, qu'on a une liste conséquente de logements disponibles et qu'avoir du 512k est le minimum syndical pour peu que l'on ait des engagements sur le réseau.
Et je ne comprends pas cette logique toute administrative qui consiste à me répondre qu'il faut louer le logement pour savoir s'il est éligible. Personnellement, s'il n'est pas éligible, je ne le prends pas. Alors comment fait-on ?
L'ART (enfin, l'ARCEP) m'a proposé une méthode très facile à mettre en oeuvre : elle me conseille de contacter un voisin à chaque viste de logement pour regarder ensuite sur Degroup Test.  Donc, me taper 500 km pour visiter un logement qui ne sera vraiment intéressant que du moment que j'aurai rencontré les voisins, si tant est qu'ils soient présents, bien sûr.
Que tout le monde se renvoit la balle, ça, j'ai l'habitude (en plus je suis chez Free ;)
Mais que personne ne prenne conscience que cette question de l'éligibilité va devenir de plus en plus déterminante dans l'achat ou la location d'un logement me paraît vraiment déconnecté des réalités.
Parceque les voisins, ils sont bien gentils, mais vous, vous donneriez votre numéro de téléphone à toutes les personnes qui visitent l'appart vide d'à côté ?

Il y a quelque chose à faire. Lancer un site communautaire qui permettrait de contacter les voisins avant de faire 500km, ou lancer une start-up dont l'objectif est justement de fournir une réponse sûre quant à l'éligibilité d'une ligne. Ou, plus simplement, que les agences immobilières se sortent un doigt du cul pour prendre conscience qu'Internet est aujourd'hui quelque chose qui compte dans l'achat ou la location d'un logement. Ou, dans un monde idéal, que tout le monde soit assuré d'avoir un accès à du haut-débit (je suis à 6 méga, mais passer à 512k me dérangerait beaucoup moins que d'être en 56k).

19 mai 2006

La police se défonce pendant qu'un ministre viole impunément les lois de la République

Deux choses qui m'ont particulièrement énervé cette semaine :

Pour commencer, dans le numéro de Métro du lundi 15 mai, on apprend en deuxième page qu'un policier a été condamné à 18 mois de prison, dont 12 fermes, pour avoir volé 1 kilo de cannabis dans son commissariat. Si je suis un sérieux défenseur de la légalisation du cannabis, je trouve que la peine est trés légère. A mes yeux, le fait d'être policier et d'avoir volé cela dans un commissariat constitue une circonstance aggaravante. Mais encore faut-il avoir la naïveté de croire que le cannabis est vraiment interdit en France (une amie policière m'expliquait que nombreux étaient les flics (surtout parmi les jeunes) à "se servir" dans les poches des fumeurs).
Et je suis sûr que si les flics débarquaient chez moi demain et que j'avais un kilo de cannabis, je n'écoperai pas de 12 mois de prison ferme. Un de mes amis a fait 15 jours de prison pour 25 g qui ne lui appartenaient même pas.
Sans tenir compte de la circonstance aggranvante, le flic aurait donc dû être condamné à environ 600 jours. Pourquoi est-il moins condamné que le citoyen lamba, alors qu'il est dans la police ? De plus, rien n'indique qu'il ait été radié de la police ...
D'ailleurs, je suis très surpris de n'avoir vu cette information nulle part ailleurs dans les médias : se pourrait-il que ce genre d'histoires ne soient pas plus communiquées par les médias car elles discréditeraient la police ? Si tel est le cas, c'est vraiment stupide, car la police n'a vraiment pas besoin de ça pour être décrédibilisée ...

Deuxiéme chose, dans l'édition de Métro d'aujourd'hui, en deuxième page toujours : Xavier Bertrand, notre fabuleux ministre de la Santé pas du tout homophobe, explique son refus d'autoriser les homosexuels mâles à donner leur sang. En effet, "ce n'est donc pas le fait d'être homosexuel, mais la pratique de relations  homosexuels entre hommes qui constitue une contre-indication au don du sang".
Je trouve que c'est vraiment fabuleux : il fait un sacré carton plein. D'une part, parceque personne n'est dupe : il s'agit clairement de propos homophobes. En quoi le sang d'un homosexuel pourrait-il moins me sauver la vie que celui d'un hétéro ? D'autre part, il est clairement sexiste : c'est l'homosexualité masculine qui est visée, pas la féminine. Cela mériterait quand même des explications ...
Enfin, comment cela peut-il s'appliquer dans les faits ? Les bisexuels sont-ils aussi exclus ? Et les mecs hétéro qui se font sucés à l'occasion ? Ai-je loupé la décision d'inscrire une mention sur sa sexualité dans la carte d'identité ? Ou l'instauration d'une étoile arc-en-ciel ? Car si ce n'est pas le cas, et s'il n'y a pas de fichier informatique recençant tous les homosexuels, comment peut-on déterminer si un homme qui donne son sang n'est pas un homosexuel en puissance ? Quid des transexuels ?
Je trouve très choquant qu'un ministre puisse tenir de tels propos homophobes sans être ni inquiété, ni crée de polémique. De plus, le don du sang est quelque chose de déjà extrèmement controlé, et établir des restrictions basées sur la sexualité est non seulement clairement discriminatoire, mais surtout totalement stupide quant on voit les besoins en don du sang. Car, la finalité d'une telle déclaration, c'est de dire qu'il vaut mieux mourir que de recevoir du sang d'un homosexuel. J'espère vraiment qu'une association de défense des droits homosexuels portera plainte pour cette connerie à caractère homophobe.

Il serait vraiment temps que l'on se réaproprie le pouvoir, et vite.

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18 mai 2006

Les journaux dont je ne peux me passer

Pour commencer, l'incontournable journal français de contre-pouvoir, celui qui donne envie de partir à l'étranger ou de brûler une nouvelle fois la Bastille, celui qu'on ne présente plus, surtout par ces temps clear, j'ai nommé le Canard Enchaîné. Pas d'article à vous proposer, mais il est tellement connu que ce n'est pas vraiment nécessaire. 1,20€ (hebdomadaire)

Ensuite, le journal édité par les Casseurs de pub, La Décroissance. Là-aussi, pas d'article à vous proposer, mais une critique acerbe et bien menée (quoique parfois trop extrême) des habitudes de surconsommation et de la religion qu'est devenue l'Economie. 2€ (bimestriel)

Dernière découverte, né de la fusion de "Fakir" et de "PLPL", le Plan B est un journal corrosif et trés bien amené. Il compte parmi ses membres Serge Halimi, auteur des "Nouveaux chiens de garde". Voici un exemple d'article que vous pourrez y trouver : Coups de pied dans le micro. 2€ (bimestriel)

Soit pour prés de 100€ par an (moins de 10€ par mois), une kyrielle d'informations contestaires rarement reprises dans les médias traditionnels. Tous ces journaux sont bien évidemment indépendants et ne dépendent donc que des ventes en kiosque ou des abonnements. Ils sont à soutenir et je vous assure que si vous ne vous retrouvez pas dans le mode de fonctionnement actuel de notre société, ces journaux vous apporteront réponses et pistes de réflexion.

11 mai 2006

Le droit de choisir sa nationalité

A l'heure où l'absentionnisme bat des records, où le patriotisme prend une dimension quasi-nationaliste dans ce monde globalisé qui oppose les peuples à travers une guerre économique célébrée dans l'allégresse, qu'est devenue la nationalité ?

A mes yeux, un boulet. Il s'agit encore de l'une des rares choses qui ne soit pas vraiment libre. Si j'ai envie de ne plus être français, c'est mission quasi-impossible. Je vis dans un pays où la politique (entendre nationale : les politiques locaux n'ont généralement pas les mêmes aspirations) est devenue soit un gagne-pain pour fonctionnaire carriéristes, soit un passe-temps pour industriels grandiloquents. Je ne me reconnais vraiment dans aucun parti, et si j'ai effectivement parfois des affinités, je n'adhère tout simplement pas avec le "tout ou rien" propres aux partis politiques. Je n'ai jamais pris ma carte où que ce soit, bien que l'idée m'ait titillée, parceque le concept de parti me semble lui-même issu d'un autre temps.

Du coup, pour la présidentielles 2007, même si je ne suis pas de ceux qui foutent tout le monde dans le même sac, l'idée de voter pour une personne qui ne partage pas ma conception de la politique me laisse un goût amer. Quelle chance y a-t-il vraiment à être français à l'heure actuelle ? Etant jeune, je dois bien considérer que l'avenir que nous propose nos aînés, et particulièrement nos politiques, ne m'enthousiasme pas : pas de projet fédérant la population sur le long terme, pas de changement institutionnels, pas d'anticipation (décroissance par exemple) et des retraites toujours plus élevées à payer en étant obligé de gueuler dans la rue pour se faire entendre avec un risque réel de voir pour la première fois de l'humanité les retraités avoir plus de poids démocratique que la population active ...

Aux Etats-Unis, on constate que les Etats édictent de plus en plus leur loi en fonction de leur électorat. Ainsi, tel Etat va autoriser la cannabis à usage térapeuthique, tel autre va interdire l'avortement, tel autre va se battre pour les droits homosexuels ... En Europe, ces différences législatives sont déjà là depuis longtemps et elles sont même beaucoup plus exacerbées. Dans un monde où la population active supportera un poids des retraites énormes en comparaison de leur poids démocratique, qui pourra empêcher les travailleurs de choisir leur pays en fonction de ses spécificités sociales, économiques, éthiques ou culturelles ? Ce phénoméne existe déjà, mais il reste confiné à la sphére économique. On part pour trouver du boulot (voir les jeunes français au Royaume-Uni ou en Irlande). Mais à terme, pourquoi ne pas partir pour une législation, un projet de vie ou une conception de la démocratie ? D'autant que chaque départ augmente finalement un peu plus le poids des retraites ...

On pourrait finalement aboutir à une surenchère des pays eux-mêmes pour garder leur population active. Ou on importerait massivement des travailleurs immigrés qui eux n'auraient pas le droit de vote, favorisant ainsi ceux qui ont le plus de poids économique, c'est à dire la population inactive (hypothèse envisageable : entre le vieillissement de la population, le papy-boom et le ralentissement de la natalité depuis 40 ans).
C'est déjà le cas ? Continuez, il n'y a rien à voir ...

Eh oui, car seule la nationalité permet de s'exprimer lors des suffrages les plus significatifs. Si je vis aux Etats-Unis, je n'ai pas le droit de voter pour la présidentielle, et un espagnol n'aura pas le droit de voter en France en 2007 ... Et ainsi, dans un monde globalisé où il faudra être mobile pour gagner sa croûte, on musèle la démocratie.

Il est bien sûr difficile d'imaginer un monde où l'on pourrait choisir sa nationalité. Mais aprés tout, si j'achète un terrain, il m'appartient, et je ne vois pas pourquoi je ne pourrai revendiquer une quelconque souverraineté sur ma propriété. D'un point de vue légal, ce serait une horreur : imaginez que je décide par exemple de déclarer ma propriété territoire mexicain, comment concilier par exemple le droit français qui s'applique hors de chez moi et la future dépénalisation des drogues (cannabis, héroïne, cocaïne) ?

En fait, pas tant que ça : on autorise déjà en France des travailleurs à être payés selon les conventions de leur pays d'origine, et non du pays-hôte. Depuis quand les entreprises auraient-elles plus de libertés que les hommes eux-mêmes ?

10 mai 2006

Affaire Clearstream : et les médias dans tout ça .

Tout le monde a désormais entendu parler de l'affaire Clearstream. Bon, ok, il s'agit plus de forme que du fond, parceque le fait que le journaliste Denis Robert, qui en est à l'origine, risque aujourd'hui la prison pour avoir  "injurié" cette honorable société (j'en avais déjà parlé dans cette note), ne fait pas la une.

J'aimerai assez comprendre pourquoi les journalistes ne parlent pas du tout de cet aspect de l'affaire Clearstream. Pourtant, le corporatisme est une donnée plutôt importante dans cette confrérie (on l'a vu l'année dernière avec la mobilisation pour les otages en Iraq en comparaison avec Ingrid Betancourt). Le cas Denis Robert, qui a pris des risques, qui a donné de son temps, n'a finalement aucun poids face à la tempête médiatique que l'on observe en ce moment.

D'ailleurs, Villepin n'accepte pas le traitement des médias, il se permet même de les rappeler sur leur déontologie ! Fabuleux !  Bienvenue dans la 4e République !

Mais aprés tout, pourquoi a-t-il besoin de leur signifier cela ? Serait-il possible que les journalistes soient manipulés, comme tout le monde dans cette affaire ? Serait-il envisageable que ce pan politique ne soit qu'une merveilleuse divertion afin de favoriser la candidature de quelques-uns ? Non, il ne faut pas tomber dans la parano, Sarkozy n'est pas genre à faire ce genre de coup bas à un an d'une présidentielle ...

Revenons à nos moutons. La pique de Villepin et sa non-compréhension de l'attitude des journalistes pourrait-elle résulter de la trop grande complaisance de nos journaliste avec les politiques ? Est-il possible que Villepin, ayant sans doute trop cru à sa bonne étoile, ai oublié que la presse est un contrepouvoir ? Mais dans ce cas, comment cela aurait-il pu arriver ? Dans un pays aussi démocratique que le notre, aussi transparent, il n'est tout de même pas envisageable que cette soudaine montée en puissance des attaques contre Villepin soient télécommandées. Je veux dire : même avec 3 millions de manifestants dans les rues, on trouvait encore des éditoriaux pour le défendre. Et aujourd'hui, pour une infime partie d'une affaire complexe à dimension mondiale, on se déchaîne sur l'homme le plus antidémocrate qu'il soit (pardon : contre un homme qui n'a jamais été élu et qui crache à la figure du peuple français quand celui-ci s'exprime) ?

Franchement, où est passée la déontologie des journalistes ? Pourquoi Denis Robert risque-t-il la prison quand FOG est devenu porte-parole de l'UMP ?

3 mai 2006

Pointblog, lucidité et remords

Gilles Klein, rédacteur en chef du site Pointblog, qui continue chaque jour d'alimenter le site, expose la situation de manière magistrale et personnelle. Son message est touchant, explicatif, partisan, mais il ne défend pas un homme, il défend une cause.
J'ai beaucoup aimé cette note, mais si elle n'éveille pas les consciences, elle ne rajoutera qu'une dimension tragique à une affaire qui n'en mérite pas tant.

EDIT : le site est à nouveau accessible, et Cyril Fievet s'explique sur cette nouvelle décision

2 mai 2006

Pointblog, le clan des siciliens

Après tout le foin qu'il y a eu pour Netizen sur la blogosphère (enfin, sur une certaine ...), la médiatisation de certains des bloggueurs disons historiques, le soufflé médiatique commençait à se dégonfler, et la blogosphère entrait peu à peu dans une ère de crédibilisation.
Je trouve vraiment dommage tout ce qu'il arrive à Pointblog. Je vous renvoie au blog de Cyril Fievet pour avoir ses explications et à celui de Christophe Ginisty pour le second son de cloche. Chryde a également évoqué l'affaire, mais à préférer par la suite supprimé le message (disponible dans le cache de google).
On sent pas mal de rancoeur dans les propos et les commentaires. Et du soutien aussi. La communauté étant par nature curieuse et indiscrête, nous risquons d'avoir droit à un beau réglement de compte.
Le site est cependant disponible via ce lien : http://213.251.161.198/, transmis par Guillaume Frat. Mais on ne peut pas y poster de commentaire (pourquoi ?).

Je ne comprend pas ceux qui estiment qu'il ne faut pas évoquer l'affaire. Certes, les médias ne rôdent pas loin, et la crédibilité de la blogosphère entièrement risquerait d'être mise à mal. Car si Pointblog ou Netizen n'évoquent rien pour vous, il s'agit grosso modo du cercle de bloggueurs mis avant lors de la belle campagne médiatique sur le phénomène blogs il y a quelques mois. Et certains ont à craindre, à raison, un retour de bâton.
Mais la transparence et la proximité sont justement les maîtres mots de la blogosphère (que ce mot est laid).  Et cette affaire n'est finalement qu'un pet de mouche au regard de tout ce que crée la communauté.

Vraiment dommage.


EDIT : je viens de découvrir l'histoire de Ari sur son blog. Franchement, je me demande comment tout ça va finir. Où sont les pop-corns ?

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