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Blog polémique et provocateur des doléances du XXIe siècle
19 janvier 2006

L'homoparentalité

Je ne comprends pas toutes les réticences que l'on peut actuellement entendre à propos de l'homoparentalité. Les arguments habituels (anormalité du couple, schéma traditionnel inexistant, absence de l'image du père ou de la mère ...) ne reflètent à mon goût qu'un habillage de circonstances à une homophobie, consciente ou inconsciente.
Je trouve qu'il vaut bien mieux deux mamans (ou papas) qui s'aiment et qui souhaitent avoir un enfant qu'un couple d'alcooliques hétérosexuels par exemple. La notion d'homosexualité n'est qu'une des nombreuses "sexualité déviantes" de notre époque. Si l'on n'autorise pas l'homoparentalité, pourquoi ne pas interdire le fait de faire des enfants à des sado-masos, à des échangistes ou à des personnes utilisant des vibromasseurs ?
Demande-t-on à des hétéros quelles sont leurs pratiques sexuelles avant un acouchement ?
Interdire l'homoparentalité, c'est stygmatiser encore un peu plus une population qui a déjà largement souffert (et qui souffre encore pour certains) de préjugés, voire de violences. C'est aussi croire en l'illusion d'un modéle familial qui n'existe plus depuis belles lurettes. Combien de couples mariés divorcent ? Combien d'enfants hors mariage ? Combien de famille monoparentales, recomposées, puis reséparées ?
Interdire aux homosexuels d'avoir des enfants parceque le couple n'est pas représenté par les deux sexes est totalement absurde : si cet argument était vraiment valable, on est en droit de se demander pourquoi on retire pas la garde des enfants d'une personne veuve. Vous imaginez la scène : madame perd son mari dans un accident de voiture, et, comme il n'y a plus de figures du père dans la cellule familiale, on lui retire la garde de ses enfants. Vivant dans un pays égalitaire, si l'on interdit aux homos d'avoir des gosses, alors ils sont en droit de demander à ce que les arguments utilisés contre eux soient aussi valables contre les hétéros (sinon, on retombe dans l'homophobie).
S'attaquer aux homosexuels sur le sujet de la parentalité, c'est également perdre de vue qu'il ne s'agit que d'un cadre juridique, d'une reconnaissance sociale, car les homosexuels qui souhaitent avoir des enfants n'attendent pas une loi pour se débrouiller par leurs propres moyens. Combattre l'homoparentalité devrait être assimilé à de l'homophobie, ni plus, ni moins.
A l'heure où des millions d'enfants crèvent la dalle dans le monde, je ne comprends toujours pas que des solutions faciles à mettre en oeuvre pour pallier à ces atrocités ne soient pas prises d'urgence.
Pour finir, par pur esprit économique (argument souvent sensible pour ceux qui condamne d'un point de vue moral l'homoparentalité), l'homoparentalité aménerait à une augmentation des naissances, et donc des moyens futurs pour financer les retraites de demain, le gros challenge financier des années à venir.
Le seul argument qui puisse éventuellement tenir contre l'homoparentalité est d'ordre moral, et encore, chez des personnes qui, souvent, considérent la colonisation comme une bonne chose et les jeunes comme des délinquants.

Quand vont-ils enfin comprendre que leur ordre moral n'est pas le notre ? Depuis quand une idéologie devrait-elle prendre le pas sur le bien-être d'êtres humains, et plus particulièrement d'enfants ?

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Commentaires
M
A aucun moment je dis qu'il y a pire. C'est une déformation compléte de mes propos. Je ne condamne ni les SM, ni les "vibro-users". Je dis seulement que voir la parentalité à travers le prisme de la sexualité est une insulte à tous les parents, quelle que soit leur sexualité !<br /> L'argument du "oui, mais c'est visible chez eux" est en totale adéquation avec la société de l'image que nous imposent les médias. En plus, si c'est une question d'apparence, pourquoi ne pas interdire aux mères non-lesbiennes la colocation sous l'argument du "oui, mais votre enfant peut s'imaginer que ..." ? <br /> Moi qui croyait que ce qui était important dans la parentalité, c'était d'aimer ses gosses ... <br /> La perte d'un parent n'est pas automatiquement suivi de séances de psy au passage. Et signaler que les enfants homos ne le sont pas, c'est en quelque sorte resortir le thème de la maladie homosexuelle. La plupart des études indépendantes montrent que l'homoparentalité n'a pas d'incidence sur les enfants, mais que c'est le degré d'acceptation de l'environnement social (école, amis, famille ...) qui a le poid le plus déterminant. Pourquoi continuer de stygmatiser des parents qui sont le plupart du temps sincères alors qu'il est prouvé que les problèmes, quand il y en a, apparaissent à cause de personnes extérieures ?
S
L'argument est toujours le même. L'homoparentalité ne pose pas de problèmes car il y a pire ! <br /> Le trouble ne vient pas de la sexualité privé du couple. A la limite un couple sado maso, fait ça dans son lit, pareil pour le vibromasseur. L'homoparentalité est visible, l'enfant voit qu'il a deux mères ou deux pères. Et c'est là que ça pose un problème. La perte d'un père est naturel, et à la suite d'un tel drame, les enfants sans père sont suivi par un psy. Les enfants de parents homos, ne sont suivis par personnes. <br /> <br /> "A l'heure où des millions d'enfants crèvent la dalle dans le monde, je ne comprends toujours pas que des solutions faciles à mettre en oeuvre pour pallier à ces atrocités ne soient pas prises d'urgence."<br /> <br /> Je viens donc d'apprendre que j'étais homophobe et je ne peux même pas prétexter "mais non regardez j'ai un pote homo". Salutations.<br /> <br /> C'est quoi la solution? Adoptez tous les ptis africains qui crèvent la dalle par des couples homoparentales? Toutes les ONG s'accordent à dire que l'adoption n'est pas une véritable solution pour l'enfant. Préférons le parrainage.
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